Thème : La pratique du Dhikr
Assalamu Aleykum,
Pour ce Vendredi, voici un extrait commenté de l’œuvre d’Al Ghazali « Revification des Sciences religieuses ». Abu Hamid Al Ghazali (1058-1111) est un philosophe et théologien soufi originaire d’Iran. Il est considéré comme l’un des plus grands savants de la civilisation musulmane. Sa biographie, que nous vous invitons à étudier, est elle-même un enseignement profond dans la quête de développement spirituel.
« Quand l’homme s’est rendu familier avec le dhikr, il se sépare de tout autre chose. Or à la mort, il est séparé de tout ce qui n’est pas Dieu. Dans la tombe, il ne lui reste ni épouse, ni biens, ni enfants, ni amis. Seul reste le dhikr. »
Le dhikr, ou rappel, consiste en la réminiscence perpétuelle de Dieu. Il agit comme un lien entre la dimension spirituelle de l’être et la matière, et peut être insufflé dans toute pensée ou action. Il répond à une nécessité de l’homme, qui est en état de nostalgie envers ses origines, comme l’explique Éric Geoffroy dans son ouvrage « Le soufisme ».
En effet, dans la tradition islamique il est expliqué que l’humanité a scellé un pacte avec Allah lors de la préexistence, le reconnaissant comme son Seigneur. L’homme était alors en accord avec la raison de son existence, adorer et glorifier son créateur. Sa descente sur terre, tant sur le plan matériel que du spirituel, le place alors en manque de son état précédent. Le dhikr est ainsi un remède à cette nostalgie de la préexistence, au moyen du rappel de l’omniprésence de Dieu, de ses qualités et de ses bienfaits quotidiens.
Que la paix soit sur vous !