Thème : Le souvenir et l’oubli, selon Seyyed Hossein Nasr

Assalamu Aleykum,

Pour ce Vendredi, nous vous partageons un extrait de l’œuvre de Seyyed Hossein Nasr intitulée « Un guide du monde moderne pour le jeune Musulman ». L’auteur est un philosophe iranien né en 1933 à Téhéran, et occupe actuellement le poste de Professeur des Universités en études islamiques à l’Université Georges Washington, aux États-Unis. D’influence soufie, ses travaux consistent en une critique de la désacralisation du savoir, qui serait, en ces temps modernes, dissocié de sa source divine. Voici un extrait du chapitre 2 « Dieu, l’Homme et l’Univers » :

Version orignelle anglaise:

“Islam is not based on original sin but that nevertheless it does accept the fall of man from the original state of perfection in which he was created. According to Islam, the great sin of man is in fact forgetfulness and the purpose of the message of revelation is to enable man to remember. That is why one of the names of the Quran itself is “The Remembrance of Allah”. […] But because precisely of his fall, man’s will has become warped in the sense that is has become subservient to the passions rather than to Allah.”

Traduction :

« L'islam n'est pas fondé sur le péché originel, mais il accepte néanmoins la chute de l'homme de l'état originel de perfection dans lequel il a été créé. Selon l'islam, le grand péché de l'homme est en fait l'oubli et le but du message de la révélation est de permettre à l'homme de se souvenir. C'est pourquoi l'un des noms du Coran lui-même est "Le souvenir d'Allah". [...] Mais à cause précisément de sa chute, la volonté de l'homme s'est déformée en ce sens qu'elle s'est asservie aux passions plutôt qu'à Allah. »

Il fait ainsi référence à l’état de perfection de l’homme dans la dimension spirituelle de la préexistence, avant son arrivée dans le monde matériel terrestre. Cette descente, physique et spirituelle, est la conséquence de notre oubli. Nous oublions en premier lieu la grandeur d’Allah, son omniscience et sa bénédiction, qui nous mènent à la perdition. Nous oublions ensuite les conséquences de nos actes de désobéissance, que ce soit pour notre propre bien-être, mais aussi pour celui de ceux qui nous entourent. Le dhikr, ou rappel de la présence permanente de Dieu, de sa bénédiction et de ses épreuves, permet ainsi de se détacher des passions pernicieuses au profit de l’épanouissement spirituel et matériel.

Que la paix soit sur vous !

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